Édito du 17 décembre 2021

 ÉDITO   Primaires de la gauche et fidélité à l’idéal

Notre fédération soutient la bataille pour une primaire entre tous les candidats et candidates de gauche. Partant d’un constat qui hélas s’impose à nous : aucune et aucun d’entre eux ne parvient à dépasser les 10% dans les sondages. Plus grave encore, aucune ou aucun ne parvient à imposer dans le débat public une idée forte, une proposition ou un projet.

Dans le même temps, une grande partie des citoyen·ne·s de notre pays réclame une union de la gauche. C’est le cas des électrices et électeurs de gauche, mais aussi au delà, c’est le cas de citoyen·ne·s qui veulent un débat démocratique qui ne se résume pas à un combat entre la droite et l’extrême droite. D’où l’appel d’Anne Hidalgo à faire désigner par une primaire le candidat ou la candidate de gaucheNotre fédération a donc pris l’initiative d’écrire aux dirigeant·e·s de gauche du département pour les appeler à se joindre à la démarche. Par ailleurs, nous avons rencontré le mercredi 15 décembre les promoteurs de cette primaire populaire dans le département pour leur faire part de notre adhésion à cette démarche et échanger avec eux sur l’importance de créer une dynamique à gauche sans nier nos différences et divergences mais en travaillant sur ce qui nous rassemble.

Mener cette bataille du rassemblement, c’est aussi être fidèle à la mémoire de deux grands socialistes, Jacques Auxiette tout d’abord, Michel Rocard ensuite. Jacques est décédé le 10 décembre à 81 ans. Après avoir conquis la mairie de La Roche-sur-Yon, dans la Vendée conservatrice, avoir occupé ce mandat de 1977 à 2004, il a emporté la présidence des Pays de Loire en 2004 et fait basculer la région à gauche à la surprise générale. Il a réussi le tour de force de mener de front des politiques ambitieuses en faveur de l’éducation, de la formation, de l’industrie et du développement durable.

Ne jamais renoncer, c’est aussi la leçon de Michel Rocard. Il a instauré par le dialogue patient un processus de sortie de crise qui a permis à la Nouvelle Calédonie d’échapper à la guerre civile. Les votes prévus par les accords de Nouméa viennent de s’achever. Le dernier référendum n’est pas concluant. Il faut donc relancer la discussion pour déboucher sur un statut d’alliance entre le territoire et l’État.

La leçon reste la même: ne jamais abandonner et rester fidèle à ses valeurs.

Dominique Raimbourg, Premier secrétaire fédéral.