Édito du 03 juin 2022
6 juin 2022
Actualités
ÉDITO Non, Monsieur le Président, les Français·e·s ne voteront pas les yeux fermés !
Après avoir esquivé le débat présidentiel, Emmanuel Macron et ses partisan·e·s tentent à nouveau de refuser le débat démocratique et s’abstiennent de présenter un quelconque projet législatif. Il est extraordinaire et navrant de voir comment les réponses aux questions et aux problèmes qui se posent au pays sont renvoyées à un après électoral. Il faudrait donc tout simplement voter les yeux fermés ou faire un chèque en blanc au chef de l’État.
Cette stratégie élyséenne est supposée préserver les chances des candidat·e·s LREM : en dire le moins possible pour ne froisser personne. Et qui pourra s’en plaindre par la suite puisqu’ils ne s’engagent sur rien !
Nous en avons encore eu une triste illustration cette semaine à l’occasion du déplacement d’Emmanuel Macron à l’hôpital de Cherbourg pour évoquer les difficultés des hôpitaux publics et notamment des services d’urgence. Le président de la République semblait découvrir le problème. Il avait besoin de se rendre sur place pour constater qu’il y avait urgence. Ce n’est pas comme si cela faisait des mois que l’ensemble des professionnels de santé tirait la sonnette d’alarme !
Le président veut donc créer une « mission flash » pour faire le point de la situation et élaborer des réponses. Comment, après cinq ans de mandat et plus de deux ans de crise sanitaire peut-on encore en être à créer une mission pour poser un diagnostic ? Il est plus que temps de passer au traitement !
C’est ce que les candidat·e·s de la NUPES proposent en matière de santé (cf. mesures détaillées ici).06
✌️ Les 12 et 19 juin, il faut choisir les candidat·e·s de la Nouvelle Union Populaire écologique et sociale parce qu’il y a urgence à agir !
✌️ Les 12 et 19 juin, il faut choisir les candidat·e·s de la Nouvelle Union Populaire écologique et sociale parce qu’il y a urgence à agir !
Dominique RAIMBOURG, Premier secrétaire fédéral.
Feuille de route partagée, du gouvernement de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, en matière de santé :
- Reconstruire le service public hospitalier
- Rouvrir des services d’urgences, des maternités et des EHPAD publics assurant un service de santé public de proximité à moins de trente minutes de chaque Français
- Sortir du tout T2A (tarification à l’activité) et de la politique du chiffre qui met les établissements hospitaliers en situation de conflits d’intérêt avec la Sécurité sociale
- Engager un plan pluriannuel de recrutement et de pré-recrutement des professionnels du soin et du médico-social (médecins, infirmiers, aides-soignants et personnels administratifs), revaloriser les métiers et les revenus et augmenter les capacités d’accueil des établissements de santé publics, notamment les hôpitaux
- Combattre les déserts médicaux : création de centres de santé pluridisciplinaires publics et embauche de médecins salariés, augmentation des moyens des facultés de médecine pour permettre une véritable suppression du numerus clausus, mobilisation de la médecine libérale et hospitalière, coopératives médicales, conventionnement sélectif, obligation temporaire d’installation, etc.
- Développer la santé environnementale : faire du plan national santé environnement (PNSE) un moyen d’éradiquer les maladies chroniques liées à la pollution de l’air, à la malbouffe et à l’exposition aux pollutions dans un cadre professionnel (pesticides, radioactivité, amiante, produits chimiques)
- Faire de la santé mentale une grande cause du quinquennat : renforcer les moyens des centres médico-psychologiques (CMP) et des structures dédiées au handicap psychique, et augmenter le nombre de places en faculté de médecine dans la filière psychiatrique
- Adopter un plan de prévention et d’adaptation aux pandémies respectueux des libertés fondamentales, basé sur la société du roulement, la souveraineté, la planification sanitaire et des politiques d’« aller vers » qui favorisent l’accès à la vaccination
- Prévoir la levée des brevets sur les médicaments et les équipements nécessaires à une réponse sanitaire urgente, rendre obligatoire le partage de connaissances, de compétences et de technologies en vue d’une production massive et équitablement répartie des biens médicaux de première nécessité
- Assurer notre souveraineté sanitaire en développant des filières de production de médicament et équipements médicaux
- Faire un pôle public du médicament qui devra :
- Assurer une relocalisation de la production de médicaments et des vaccins nécessaires à la souveraineté sanitaire
- Garantir l’approvisionnement d’une réserve stratégique
- Assurer le contrôle des prix sur l’ensemble des produits de santé et communiquer sur leurs coûts réels
- Permettre la transparence sur le financement de la recherche et du développement
- Mettre en place une conditionnalité des aides perçues par les entreprises privées pour la recherche de vaccins et médicaments
- Produire et diffuser massivement les vaccins et traitements passés sous licence d’office