Édito du 25 novembre 2022

 ÉDITO  80e congrès du Parti socialiste

En ce 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, il est important de rappeler quelques chiffres qui font froid dans le dos :
  • 225 000 femmes sont victimes chaque année de la violence de leur conjoint ou ex-conjoint.
  • Chaque jour en France plus de 20 viols ou tentatives de viols ont lieu sur le lieu de travail.
  • 1/3 des femmes sont victimes de harcèlement sexuel au travail.
  • 80 % des femmes handicapées sont victimes de violences.
  • Seulement 0,6 % des viols sont condamnés
  • 65 % des victimes de féminicides avaient saisi les forces de l’ordre ou la justice
  • 90 % des plaintes pour harcèlement sexuel au travail sont classées sans suite

Il est plus que temps d’agir, il y a urgence ! Et soyons clairs, malgré les belles paroles du Président de la République, 5 ans après #MeToo, l’engagement de l’État n’est pas à la hauteur de l’enjeu . Il est temps que le Gouvernement passe enfin de la parole aux actes en engageant une véritable politique publique de prévention, de protection des victimes et de lutte contre les violences.

On le mesure aujourd’hui, face à un État insuffisamment engagé, les collectivités se mobilisent. Je tiens à saluer l’initiative de Johanna Rolland et son équipe municipale qui organisent tout ce week-end les premières assises nationales de lutte contre les violences sexistes. Rappelons également l’ouverture de Citad’elles, un lieu d’accueil de soutien et d’information des femmes victimes de violences.

Continuons à porter ensemble les propositions du Parti socialiste notamment :

  • La mobilisation par l’État d’un milliard d’euros pour la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
  • La création d’un véritable service public d’aide aux victimes et non la privatisation et la mise en concurrence des outils d’alerte comme le 3919.
  • La sécurisation de l’accès réel à l’IVG et sa constitutionnalisation, déjà un grand pas a été franchi ce jeudi avec le vote en première lecture à l’Assemblée nationale de la proposition de loi constitutionnelle visant à protéger le droit fondamental à l’IVG et à la contraception.
  • L’automatisation de la suspension de l’exercice de l’autorité parentale pour le conjoint reconnu coupable de violences intra-familiales.
  • Faire de l’éducation au consentement l’objet d’enseignements spécifiques à l’école dans le cadre de véritables cours d’éducation sexuelle.
Dominique Raimbourg, Premier secrétaire fédéral